Plaidoyer contre le racisme.

28 Mai 2013

C'est ici, au siège de l’Organisation des Nations Unis, qu’aujourd’hui, devant vous tous, présidents et ministres, je me lance dans un discours qui me tient à cœur, depuis toujours. Un sujet vu et revu, traité sous toutes les formes et toutes les tournures. La question a été posé, des dizaines, peut-être même des centaines de fois. Mais les conclusions ne me satisfont guère. Certes, on constate une nette amélioration depuis une décennie, toutefois insuffisante. Mesdames, Messieurs, je le clame haut et fort ; le racisme est encore présent, trop présent, dans notre société.

Les êtres humains ne sont pas des animaux. Le mot ''racisme'' lui même suggère l'existence de race au sein de l'humanité. Hors, les hommes constituent une seule et même race, qu'ils soient de couleur blanche, noire, rouge ou encore jaune. Qu'ils soient musulmans, catholiques, bouddhistes, juifs, de n'importe quelle religion, polythéistes, monothéistes ou athées, selon la déclaration universelle des droits de l'Homme, chacun d'eux, chacun de nous, est libre et égaux. Il n'est guère possible de juger un homme, une femme ou un enfant sur ses origines, sur ces caractères physiques et sur ses croyances. Il n'y a pas de hiérarchie dans la race humaine.

Ne pouvons nous pas tirer profit des différences que nous avons avec notre collègue, notre voisin, notre camarade de classe ? Comportons nous comme Hérodote lorsque celui-ci, durant son voyage autour du monde, a découvert le peuple Égyptien, enrichissons nous de la culture des pays voisins, apprenons à les comprendre au lieu de les juger, apprenons à découvrir leur mode de vie, et prenons conscience que la fortune économique n'est qu'une infime partie de ce que nous appelons ''puissance''.

Nous devons nous battre contre les insultes et les crimes raciaux, qui n'ont et qui n'ont jamais eu lieu d'être. La différence ne doit pas être une barrière à l'amitié, à l'éducation et la considération, bien au contraire, la différence doit renforcer les liens sociaux entre les populations du monde. Chaque culture doit apprendre d'une autre. Chaque croyance et chaque mode de vie ont leur propre vision du monde, et si on les associe tous plutôt que de les critiquer, on obtiendrait peut-être une humanité proche de la perfection.



MHDV